Le 26/03/2020 à 10h37, Caté a écrit :

Chers parents,
En panne d’internet hier, me revoilà avec vous 😊
Hier, nous fêtions l’Annonciation … j’espère que vous avez passé une agréable journée malgré la situation actuelle.
Restons mobilisés !Pour vos enfants, voici quelques documents à faire avec eux. Ils m’ont été envoyés par le Service Diocésain de la Catéchèse.
Je vous souhaite une belle journée 
Je vous partage la bougie que nous avions mise à notre fenêtre hier soir en union de prière avec vous tous 🙏
Prenez soin de vous, de vos proches et prochains
Christine

Qu’est-ce que l’Annonciation ?

©Collection DagliOrti / Musée Diocésain Cortone Italie

Le 25 mars est un jour de solennité pour l’Eglise catholique. Elle fête de façon particulière l’Annonciation, c’est-à-dire l’annonce de l’ange Gabriel à Marie qu’elle a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils Jésus. La Vie vous propose un commentaire détaillé de l’évangile de ce jour (Lc 1, 26-38).

Le texte de l’évangile (Lc 1, 26-38)               

L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.

L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait : ‘la femme stérile’. Car rien n’est impossible à Dieu. »

Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Comprendre le sens du texte

Gabriel
C’est le premier d’une série de noms propres qui ne cessent de resserrer le cadrage comme un zoom avant qui partirait du Ciel : Galilée, Nazareth, David, Joseph, Marie… Ce mouvement de la phrase correspond à l’Incarnation : Dieu lui-même descend dans le quotidien d’une jeune fille.

Ville de Galilée, appelée Nazareth
Tout ce qui vient de la Galilée est regardé avec mépris par les docteurs de la Loi : « Es-tu de la Galilée, toi aussi ? », disent-ils à Nicodème, qui tentait de défendre Jésus. « Tu verras, poursuivent-ils, que ce n’est pas de la Galilée que surgit le prophète » (Jean 7, 45-52), car la naissance du Messie devait se produire à Bethléem (Michée 5, 1). De plus, la ville de Nazareth elle-même était méprisée : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » se demande Nathanaël (Jean 1, 46).

Je te salue
« Kaïré », en grec, signifie plus littéralement « réjouis-toi ». Luc, qui insiste beaucoup sur la joie dans son Évangile, fait allusion à de nombreux textes de l’Ancien Testament où le peuple de Dieu est invité à se réjouir du salut offert par le Seigneur.

Comblée-de-grâce
Le mot « kecharitoménè » fait débat entre protestants et catholiques. Louis Segond traduit : « Toi à qui une grâce a été faite. » Ce qui pousse néanmoins à ajouter « comblée », c’est que le mot est au parfait : il exprime une action parvenue à sa plénitude. Du reste, ce terme est employé par l’ange comme un nom propre. Il s’adresse à Marie comme à la Gracieuse, la Favorisée.

Marie
Marie, Mariam en grec, Miryam en hébreu, a deux origines possibles. La sœur de Moïse s’appelait Miryam (Nombres 26, 59). Ce nom peut donc provenir de l’égyptien mir, qui signifie « la bien-aimée, l’aimée », et yah est la première syllabe du nom divin Yahvé. Miryam signifierait « la bien-aimée de Dieu ». Miryam pourrait aussi venir du syriaque mar, mot qui désigne « l’épouse du souverain ». Myriam signifierait alors « la princesse ». Saint Jérôme (IVe-Ve siècle) traduisait ainsi le nom de Marie par « la dame ». L’habitude de l’Ave Maria nous fait oublier que l’ange prononce le nom de Marie non pas après « Je te salue » mais après « Sois sans crainte ». Le « Réjouis-toi » d’abord l’effraye. Elle pense qu’il y a erreur sur la personne : « Moi, Comblée-de-grâce ? » Des Pères de l’Église vont jusqu’à dire qu’elle redoute d’être abusée comme Ève.

Fils du Très-Haut
Si Jean est présenté par l’ange comme « grand devant le Seigneur » (1, 15), Jésus, lui, est « grand » au sens absolu du terme. Il est l’Emmanuel, Dieu avec nous (Isaïe 7). Il est présenté dans la tradition du roi-messie David. Il sera « Fils du Très-Haut », l’héritier du « trône de David ».

Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ?
Marie n’exprime pas un doute, mais un étonnement. Elle accepte d’être dépassée. D’ailleurs, dans son humilité, elle n’affirme pas sa virginité ; le texte grec est à la forme négative : « Je ne connais pas d’homme. »

Et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre
Le messager de Dieu utilise la question posée par Marie pour lui dévoiler ce que sa maternité aura d’inouï : « L’Esprit saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut fera ombre sur toi. » Comme la nuée dans le désert reposait sur la demeure de Dieu ou sur le peuple (Exode 40, 34 ; Nombres 9, 18-22), la puissance efficace de Dieu, son Esprit saint, va reposer sur Marie et faire grandir en elle les prémices de la nouvelle Création. C’est pourquoi l’enfant à naître « sera saint » et « il sera appelé Fils de Dieu », plus seulement comme le roi adopté par Dieu, mais comme le Messie né de Dieu.

Rien n’est impossible à Dieu
Dernière parole de l’ange. Elle renvoie à celle du Seigneur à Abraham, lorsqu’il lui apparaît sous forme trinitaire pour lui annoncer la naissance d’Isaac : rien n’est trop merveilleux pour le Seigneur (Genèse 18, 14). Le discours de Gabriel est lui-même entièrement trinitaire : il parle du Très-Haut, du Fils et de l’Esprit.

Servante du Seigneur
Je désire de tout mon être qu’il arrive pour moi selon ta Parole, voici ce que suggère le mot grec employé par Luc. Au moment où Marie prononce cette phrase : « Voici la servante du Seigneur », l’histoire du monde bascule. L’ange s’éloigne d’elle, laissant place à cet infiniment plus grand que lui… qui est le tout-petit conçu dans son sein.

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