L’étoile sur le sapin de Noël


Chaque année, nous ne manquons pas de décorer le sapin de
Noël, en l’ornant d’une étoile à son sommet. Cette étoile rappelle les
passages d’évangile où les mages, venus d’Orient, guidés par une étoile,
arrivent à Jérusalem, et interrogent : où est le roi des Juifs qui vient de
naître ? Nous avons vu son étoile se lever, et nous sommes venus lui
rendre hommage.
Des astronomes ont cherché à savoir ce qu’était cette étoile : une
supernova ? Une comète ? La conjonction de 2 planètes (il y a eu en
effet de belles conjonctions de planètes (Jupiter et Vénus en particulier
à l’époque présumée de la naissance de Jésus, autour de 5 ans avant notre ère)…
Mais peu importe…
Ce que nous fêtons à Noël, c’est la Lumière venant éclairer nos ténèbres en la personne de Jésus, fils de Dieu. Il est lumière, né de la lumière (symbole de Nicée-Constantinople). En effet, les récits des évangiles saluent en Jésus le ‘soleil levant qui doit illuminer ceux qui se tiennent dans les ténèbres’ (Lc 1,78), lumière qui doit éclairer les nations (selon la prophétie de Syméon : Lc 2,32). La méditation du prologue de l’évangile de
Jean, dans son style philosophique et poétique, indique bien que ‘le Verbe était la vraie lumière, qui éclaire
tout homme en venant dans le monde’ (Jn 1,9).
Dans la suite de la vie de Jésus, c’est surtout par ses actes et ses paroles qu’on voit Jésus se révéler
comme Lumière du monde. Les guérisons d’aveugles ont une importance particulière sur ce point : Jn 9,5 :
Tant que je suis dans le monde, dit Jésus, je suis la lumière du monde… Qui me suit ne marchera pas dans les
ténèbres, mais il aura la lumière de la vie (Jn 8,12).
Mais surtout, il y a l’événement de la Transfiguration. Ce visage qui resplendit, ces vêtements éblouissants
n’appartiennent plus à la condition mortelle des hommes. Ils anticipent sur l’état du Christ ressuscité, qui
apparaîtra à Paul dans une lumière éclatante.
Ce n’est pas dans le ciel qu’il faut chercher la vraie lumière ! C’est en la personne de Jésus, mort et
ressuscité, livré pour nous dans sa Parole, dans les sacrements, dans la prière communautaire ou personnelle.
Cela ne nous empêche pas de lever les yeux au ciel, de contempler les astres lumineux comme Jupiter ou
Mars qu’on voit très bien en ce moment : l’un est l’astre le plus lumineux dans le ciel de la nuit en ce moment,
l’autre, Mars, culmine très haut en soirée, avec une belle couleur orangée… ou alors, on peut observer à l’aide
d’instruments des astres beaucoup moins lumineux… nébuleux (qu’on a appelés longtemps ‘nébuleuses’ sans
distinction de catégories)… Et nous pouvons, en tant que personnes conscientes, prier au nom de tous ces
astres, en prenant la préface de la 4ème prière eucharistique : ‘…unis à l’hymne d’allégresse des anges, avec la
création tout entière qui t’acclame par nos voix, Dieu, nous te chantons : ‘Saint, Saint, Saint…’’.
Déjà dans l’Ancien Testament, le prophète Baruch voyait les étoiles réjouies face au créateur : Les étoiles
brillent, joyeuses, à leur poste de veille ; Dieu les appelle, et elles répondent : « Nous voici ! » Elles brillent
avec joie pour celui qui les a faites.
En regardant l’étoile posée sur le sapin de Noël, associons la création entière à notre joie de connaître de la
naissance sur notre Terre du Fils de Dieu

Père Philippe Gauthier

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