Rejoindre un service missionnaire

article paru dans le journal « Espéral »
Partir à l’étranger : du tourisme au volontariat de solidarité internationale

Partir pour grandir… ou ne pas grandir ? Les « voyages » à l’étranger, en particulier les expériences de volontariat, sont le lieu de rencontres qui nous font grandir et font grandir. Et cela même si la motivation première est seulement la découverte, dans le cas de voyages touristiques, ou celle d’aider, dans le cas du bénévolat ou du volontariat. Pour les volontaires, l’utilité de partir est souvent l’enjeu d’une vie entière, d’un projet de vie et non d’une mission de deux ans. Le volontaire apprend en partant que sa mission commence au retour…

Comment partir ?

Parlons tout d’abord des voyages touristiques ou solidaires qui peuvent être l’occasion de rencontres avec l’autre. Certains organismes, comme les organismes de tourisme solidaire, permettent de la vivre dans de bonnes conditions, mieux souvent que lorsqu’on organise son départ soi-même avec les contacts que l’on peut
avoir (des expatriés, des volontaires, ou des immigrés rencontrés). Le tourisme solidaire est un tourisme de rencontre d’échange et de découverte de cultures. C’est une façon de manifester sa solidarité avec les pays du Sud. Il permet de marquer sa différence avec le tourisme classique pour lequel ce qui prime bien souvent sont
les lieux et les kilomètres avalés qui donneront lieu à une débauche de photos voire de vidéos permettant de « prouver » aux amis et familles que nous avons bien été dans les endroits à voir. Le tourisme classique ne permet souvent pas une vraie rencontre même s’il peut éveiller notre curiosité pour une autre façon de vivre,
une autre civilisation que la nôtre. Est-ce parce qu’en partant en touriste on ne prépare pas bien son départ et son retour ? Nous verrons plus loin l’importance de ces deux moments dans le cas du volontariat de solidarité internationale (VSI). Peut-être aussi parce que nous sommes souvent tentés de comparer le pays que l’on visite
avec notre propre pays ?
Le bénévolat

Une autre forme de découverte et d’échange est le chantier ou le projet de séjour de jeunes (ou de moins jeunes). C’est une des formes du bénévolat. Le bénévole n’a pas de statut, il s’engage ponctuellement sans perdre son statut initial (étudiant, salarié, retraité,….), ne perçoit ni salaire, ni indemnité de subsistance et bien
souvent doit assumer les frais de son voyage, assurances et même participer aux frais sur place. Ainsi des associations peuvent proposer à des jeunes de 18 à 35 ans des séjours courts basés sur l’échange avec des jeunes du pays d’accueil et s’inscrivent dans une perspective de solidarité internationale (cours de français,
construction d’écoles de centre de santé…). Il n’est pas demandé de formation préalable. Le bénévole participe souvent en payant son voyage et des frais d’inscription, et parfois la nourriture, l’assurance, le logement.

Un « congé de solidarité internationale »

En France, il est prévu par la loi la possibilité pour tout salarié « sous réserve qu’il justifie d’une ancienneté dans l’entreprise d’au moins 12 mois » de prendre un « congé de solidarité internationale » afin de s’engager sur un projet de solidarité internationale. Pendant la durée de ce congé qui peut durer jusqu’à 6 mois continus
maximum, le contrat de travail est suspendu.
Les échanges universitaires, les stages, le Volontariat International en entreprise (VIE) et le Volontariat international en administration

Pour de nombreux jeunes, les études sont une opportunité pour partir, que ce soit lors d’échanges universitaires ou de stages. Mettons de côté les échanges et les stages dans d’autres pays du Nord pour nous intéresser à ceux qui partent étudier ou faire un stage dans les pays du Sud. Cette forme de départ est une occasion
privilégiée de découverte de l’autre tout en continuant son parcours de formation.