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méditation de l’évangile de dimanche 6 décembre 2è dimanche de l’Avent
Bonjour à tous de la part du père Xavier. Je vous propose mon commentaire de l’Évangile de dimanche prochain, que je continuerai à appeler « Partage d’Évangile » même si je me retrouve le seul rédacteur de cette page. C’est une joie pour moi de répondre à votre attente de mieux comprendre l’Évangile; et grâce à vous je progresse moi aussi dans l’interprétation qui n’est pas toujours facile. Celles ou ceux qui ne voudraient plus recevoir ce mail, n’hésitez pas à me le signaler!

INTRODUCTION:
«Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu»: tels sont les mots qu’emploie saint Marc pour intituler son livre, co-écrit avec saint Pierre, sur Jésus de Nazareth. Ces mots sont choisis! On pourrait traduire par: «Genèse de la Bonne-Nouvelle apportée par Jésus, le Béni attendu, et même Fils de Dieu»… Ce livre veut donc acter la révolution absolue de la Révélation, comme si on vivait une nouvelle Création: Dieu nous parle lui-même à travers son Fils! Dès lors, tous nos espoirs trouvent un visage, une voix, des mots même pour s’exprimer et se préciser… Les pages des prophètes trouvent en Jésus-Christ leur réalisation, jusqu’au dernier -Jean-Baptiste- dont les paroles résonnent à travers les déserts.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc. (Mc 1,1-8)
Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu.
Il est écrit dans Isaïe, le prophète: Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait: «Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint.»

COMMENTAIRE du Père Xavier:
Je ne vais pas chercher ici à faire une exégèse de cette page d’Évangile, car nous avons eu d’autres occasions de l’entendre… mais me poser la simple question de savoir pourquoi on la lit maintenant, en cette période d’Avent, de préparation à la fête de Noël! Nous sommes pris dans un mouvement d’espérance, que cette période nous invite à réveiller… Or il m’arrive souvent de manquer de mots, d’images, d’arguments, pour donner corps à cette espérance; l’Évangile vient apporter cette « chair » capable de faire vivre l’espérance!
Tout d’abord une précision de vocabulaire entre l’espoir et l’espérance. L’espoir pour moi correspond à l’attente d’une réussite, et se nourrit du désir d’un monde meilleur… Combien de personnes placent une bougie dans l’église pour réussir à un concours ou trouver un emploi! Et nous ne les critiquons pas parce que nous percevons tout le positif de cette démarche… Nous-mêmes nourrissons de nombreux espoirs d’avenir, des progrès dans l’égalité des chances, dans le triomphe de la justice, dans une vie sociale plus harmonieuse, etc. Mais ces espoirs, tout en élevant haut le flambeau de l’humanisme, restent pour moi à taille humaine! L’espérance se trouve au-delà, dans la mesure où elle est liée à Dieu. Elle répond à un besoin radical de vivre, comme un homme en danger de mort lance un appel ultime, ou comme un rescapé voue une reconnaissance sans limite pour celui ou celle qui l’a sauvé!
L’Évangile de saint Marc décrit une figure de prophète, Jean-Baptiste: Dieu s’adresse à nous en passant par des personnes! C’est peut-être une évidence? Et pourtant combien de fois voyons-nous des gens chercher ailleurs une connaissance spirituelle? Si Dieu est le « Tout-Autre », l’Inconnaissable, Lui-même se révèle à nous; et pour cela il choisit des personnes qui savent l’écouter! Mieux que cela, Dieu met en chacune et chacun d’entre nous son Esprit, un Esprit capable de nous inspirer, de nous aider à entendre et comprendre sa Parole. Alors notre approche de Dieu se réalise peut-être d’abord par l’écoute, l’écoute des autres dans leur façon de voir Dieu, et dans l’écoute de notre coeur qui cherche la sagesse…
Ce prophète Jean-Baptiste se réfugie dans le désert… non parce qu’il serait menacé, mais parce qu’il se concentre sur l’essentiel, à savoir l’attente du Messie comme un travail de préparation à son accueil. Aujourd’hui, dans notre réalité de crise sanitaire et corollairement économique, « le désert » me parle! J’entends des situations de solitude, de perte de soutiens humains face à l’incertitude, de désespoirs dans la perte d’un commerce ou d’un emploi, d’abattements dans l’épreuve de l’inondation… Et vous entendez aussi d’autres cris! Nos déserts ne sont pas visibles, mais ils n’en sont pas moins réels: manque de solidarité, absence (manque de présence), manque de soutien, indifférence parfois… La liste pourrait se révéler trop longue!
L’appel du prophète semble nous dérouter! «Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers…» Ne désirerions-nous pas commencer par d’autres priorités? En matière de justice pour tous, de respect des droits des autres, de désescalade de la violence, de besoin légitime de travail ou de logement, les chantiers sont nombreux! Et je suis sûr qu’avec vous je pourrais noircir un tableau rien qu’avec la liste de travaux à engager… Mais pour ouvrir un chantier il faut commencer par les fondations: la fondation de la foi est l’écoute de Dieu. Nous ne pourrions construire un monde nouveau, une société meilleure, sans la sagesse de Dieu!
Mais le prophète ne reste pas seul longtemps! «Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui…» Jean-Baptiste s’inscrit dans une longue lignée de témoins, qui attirent non pas en raison de la qualité de leur existence, mais plutôt de la force de leur parole. Cette lignée est encore active aujourd’hui: nous connaissons tous des « disciples-missionnaires » qui, pour originaux qu’ils soient, n’en sont pas moins des éveilleurs! Quand parfois il nous semble difficile de vivre notre foi, de conserver notre position optimiste, de transmettre nos valeurs humaines, souvenons-nous que les foules sont venues vers saint Jean-Baptiste! Les foules de demain finiront bien par venir à Dieu!
Méditation de l’évangile de mercredi 2 décembre
par le P. Didier Mavoka
(Matthieu 15, 29-37 )
L’Evangile de ce 1er mercredi de l’Avent, année B nous montre la compassion qui sortait du coeur de Jésus envers les souffrants. Cette compassion faisait , fait, et fera que les gens bien portants continuent à conduire les souffrants, les pauvres, les malheureux, les pécheurs, les nécessiteux vers Jésus. Pour dire que Jésus avait un coeur compatissant qui attirait les gens vers lui. Et ces gens qui étaient attirés par ce coeur compatissant de Jésus ne rentraient jamais chez eux sans recevoir ce dont ils avaient besoin c-à-d les grâces. Les gens qui amenaient leurs frères souffrants envers Jésus, savaient très bien que le plus grand geste de charité qu’ils pourraient leur faire , c’est de les approcher de Jésus, lui qui est l’Alpha et l’Oméga, la Source de Tout. Mais, ne perdons pas de vue que les gens qui guidaient leurs frères souffrants chez Jésus , ont fait un énorme effort car on sait bien qu’il est difficile de grimper une montagne tout seul en étant boiteux, aveugle, estropié…. Or, l’Evangile nous dit : « Jésus gravit la montagne et il s’assit « . Pour dire que pour que les infirmes arrivent là où se trouvait Jésus sur la montagne, il a fallu que ces gens là soient aidés et accompagnés. Alors les gens qui les ont accompagnés , s’étaient oubliés en multipliant les efforts pour arriver jusque là où se trouvait Jésus. Et là, Jésus voit toutes leurs souffrances, il voit tout l’effort qu’ils avaient fourni, il les guérit, et il leur donne aussi à manger (pains et poissons) pour qu’ils retrouvent des forces.
Frères et soeurs, avons-nous besoin de compassion? avons-nous besoin de quelqu’un pour soulager nos souffrances? Alors, il y a quelqu’un qui s’appelle JESUS, lui qui a un coeur compatissant et miséricordieux. Amen