La dîme ou denier de l’Eglise

En ce début d’année, je me permets de rappeler un des devoirs du chrétien : que chacun fasse le don au denier de l’Eglise, appelé aussi la dîme. J’en profite surtout pour lui redonner son sens spirituel.


C’est quoi ?

La dîme ou denier de l’Eglise n’est pas un don comme un autre, c’est un acte de gratitude. Puisant ses racines dans la Bible, elle consiste à offrir à Dieu les prémices de ce qu’Il nous a donné. « En offrant la dîme à Dieu, nous reconnaissons simplement que nous Lui devons tout ce que nous avons. C’est de cette façon que nous Lui disons merci » (Jean Pliya). C’est un geste de reconnaissance envers Dieu qui nous a tout donné. Avant même d’en garder pour nous, nous Lui en retournons une partie. Ce n’est pas une cotisation, c’est une invitation à donner par amour de Dieu et parce que nous sommes dans l’Église.

Quand donner ?

Une fois par an ou mensuellement, mais plutôt au début. Prélever pour Dieu dès le début du mois sans savoir ce qui peut arriver les jours suivants peut sembler insensé à tout bon gestionnaire. Pourtant, ce saut dans l’inconnu est un acte de confiance en la Providence : « Dieu est assez puissant pour vous donner toute grâce en abondance, afin que vous ayez en toute chose et toujours, tout ce qu’il vous faut, et même que vous ayez en abondance de quoi faire toute sorte de bien » (2 Cor 8). Et Saint Paul ajoute : « Que celui qui reçoit l’enseignement de la Parole fasse une part de tous ses biens en faveur de celui qui l’instruit » (Ga 6, 6).

Pour qui verser la dîme ?

La vocation de la dîme, aujourd’hui appelée denier, est de soutenir en priorité l’Église. « Elle permet à la providence de Dieu de se manifester pour que les pauvres soient nourris, l’Évangile propagé et le Christ glorifié ». Donner à l’Église est un appel. Nous devons y répondre avec cœur et pas avec l’idée que mon denier va dépendre de la qualité de la paroisse ou de l’homélie. Que l’on soit d’accord ou pas avec l’affectation des dons ! Sinon ce n’est pas vraiment un don : je donne mais en fait j’exige.


Combien donner ?


Dîme veut dire 10%. Cependant, « ce n’est pas l’importance de la somme donnée que le Seigneur regarde, mais le désir qu’on a de Lui obéir, la reconnaissance qu’on manifeste et la proportion de ce qu’on donne par rapport à ce qu’on garde pour soi »*. Gros ou petit revenu, à chacun de discerner. L’argent n’est pas le seul mode de don : nous pouvons aussi donner de notre temps et de nos talents. Il n’est pas nécessaire d’avoir de grands moyens pour participer activement à la vie de nos paroisses, l’important, c’est que chacun contribue au projet de l’Eglise selon ses capacités. D’avance MERCI.
P. Xavier

  • Jean Pliya – Prier comme un enfant de roi, Paris, Ephata, 2023
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