Lecture du livre de Job
Le Seigneur s’adressa à Job du milieu de la tempête et dit :
« As-tu, une seule fois dans ta vie, donné des ordres au matin,
assigné son poste à l’aurore,
pour qu’elle saisisse la terre aux quatre coins
et en secoue les méchants ?
La terre alors prend forme comme argile sous le sceau
et se déploie tel un vêtement ;
aux méchants est enlevée la lumière,
et le bras qui se levait est brisé.
Es-tu parvenu jusqu’aux sources de la mer,
as-tu circulé au fond de l’abîme ?
Les portes de la mort se sont-elles montrées à toi,
les as-tu vues, les portes de l’ombre de mort ?
As-tu réfléchi à l’immensité de la terre ?
Raconte, si tu sais tout cela !
Quel chemin mène à la demeure de la lumière,
et l’obscurité, quel est son lieu,
pour que tu conduises chacune à son domaine
et discernes les sentiers de sa maison ?
Si tu le sais, alors tu étais né,
et le nombre de tes jours est bien grand ! »
Job s’adressa au Seigneur et dit :
« Moi qui suis si peu de chose, que pourrais-je te répliquer ?
Je mets la main sur ma bouche.
J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus ;
deux fois, je n’ajouterai plus rien. »
– Parole du Seigneur. Refrain psalmique : (cf. Ps 138, 24b)
Conduis-moi, Seigneur, sur le chemin d’éternité.
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées,
Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
Où donc aller, loin de ton souffle ?
où m’enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là ;
je descends chez les morts : te voici.
Je prends les ailes de l’aurore
et me pose au-delà des mers :
même là, ta main me conduit,
ta main droite me saisit.
C’est toi qui as créé mes reins,
qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l’être étonnant que je suis. Acclamation : (cf. Ps 94, 8a.7d)
Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait :
« Malheureuse es-tu, Corazine !
Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous
avaient eu lieu à Tyr et à Sidon,
il y a longtemps que leurs habitants
auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre.
D’ailleurs, Tyr et Sidon
seront mieux traitées que vous lors du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ?
Non, jusqu’au séjour des morts tu descendras !
Celui qui vous écoute
m’écoute ;
celui qui vous rejette
me rejette ;
et celui qui me rejette
rejette celui qui m’a envoyé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.